Quelle position adopter pour mieux dormir avec apnée : guide pratique

Quelle position adopter pour mieux dormir avec apnée : guide pratique

juillet 10, 2025

Résumé de l’article

Points essentiels Détails pratiques
Comprendre l’apnée du sommeil Identifier les pauses respiratoires nocturnes de 10 à 30 secondes qui perturbent le sommeil réparateur
Position de sommeil déterminante Éviter absolument la position dorsale qui obstrue les voies respiratoires
Position latérale recommandée Adopter la position sur le côté, idéalement inclinée à 45°, pour maintenir les voies dégagées
Thérapie positionnelle efficace Utiliser des techniques simples comme la balle de tennis pour éviter la position dorsale
Solutions complémentaires adaptées Choisir un oreiller avec découpes latérales pour accueillir le masque PPC
Approche globale nécessaire Combiner position optimale, équipement adapté et suivi médical régulier pour des résultats durables

Dormir avec l’apnée du sommeil peut transformer nos nuits en véritables défis. Je le sais trop bien, moi qui ai passé des années à chercher le sommeil réparateur qui semblait toujours me fuir. Après des examens, le diagnostic est tombé : apnée du sommeil. Cette découverte a changé ma vie. La position que nous adoptons pour dormir influence considérablement la qualité de notre sommeil avec l’apnée, un facteur que j’ai appris à ne jamais sous-estimer.

Comprendre l’apnée du sommeil et ses conséquences

L’apnée du sommeil se caractérise par des pauses respiratoires nocturnes durant entre 10 et 30 secondes, parfois plus. Ces interruptions se répètent plusieurs fois pendant la nuit, provoquant ces micro-réveils dont nous n’avons souvent même pas conscience.

Il existe principalement deux types d’apnée :

  • L’apnée obstructive (SAOS) : la plus fréquente, causée par le relâchement des muscles de la gorge et de la langue
  • L’apnée centrale : moins courante, liée à un défaut de communication entre le cerveau et les muscles respiratoires

La gravité se mesure par l’indice d’apnée-hypopnée (IAH) qui compte le nombre d’incidents respiratoires par heure :

Sévérité Incidents respiratoires par heure
Légère 5 à 15
Modérée 15 à 30
Sévère Plus de 30

Je me souviens encore de ma première nuit avec mon appareil de mesure. Le lendemain, le médecin m’a montré les résultats : 22 apnées par heure. J’ai compris pourquoi je me réveillais si fatiguée malgré mes 8 heures au lit. Les conséquences quotidiennes étaient là depuis des années : somnolence diurne, irritabilité chronique, difficultés de concentration et cette fatigue qui ne me quittait jamais.

Non traitée, l’apnée augmente les risques cardiaques, d’AVC, de diabète et aggrave l’obésité. Une vraie spirale négative que j’ai heureusement pu inverser, notamment grâce à la position de sommeil adaptée.

Les positions à éviter et celles à privilégier

La position dorsale (sur le dos) est la pire ennemie des personnes souffrant d’apnée. Elle entraîne la langue et les tissus mous de la gorge vers l’arrière, obstruant les voies respiratoires. C’est précisément ce qui m’arrivait chaque nuit avant que je ne comprenne l’importance de la position.

J’ai essayé de dormir sur le ventre, pensant bien faire. Si cette position peut réduire le ronflement, elle comporte néanmoins plusieurs inconvénients :

  • Elle force la respiration car les côtes travaillent contre la gravité
  • Elle crée des tensions cervicales et dorsales
  • Elle peut provoquer un sommeil agité et moins réparateur

Après plusieurs consultations et beaucoup de recherches, j’ai découvert que la position latérale (sur le côté) est généralement la plus recommandée pour les personnes souffrant d’apnée du sommeil. Elle permet de maintenir les voies respiratoires plus ouvertes et réduit considérablement le nombre d’apnées pendant la nuit.

Mais la véritable révélation est venue quand mon spécialiste m’a recommandé la position inclinée à 45°. En surélevant légèrement le haut du corps, la gravité aide à maintenir les voies respiratoires dégagées. Cette combinaison – sur le côté et légèrement inclinée – a transformé mes nuits en quelques semaines seulement.

Quelle position adopter pour mieux dormir avec apnée : guide pratique

La thérapie positionnelle : une solution efficace

Pour certaines personnes, l’apnée se manifeste exclusivement en position dorsale. On parle alors de syndrome d’apnée obstructive du sommeil positionnel. Si l’IAH augmente de 50% en position dorsale par rapport aux autres positions, c’est un indicateur clé.

La thérapie positionnelle consiste simplement à modifier votre position de sommeil pour éviter de vous retrouver sur le dos. Plusieurs méthodes existent :

  1. L’oreiller anti-ronflements qui maintient la tête alignée correctement
  2. L’alarme de position qui vibre quand vous vous tournez sur le dos
  3. La technique de la balle de tennis (coudre une poche dans le dos d’un t-shirt et y placer une balle)
  4. Les vêtements spéciaux avec supports dorsaux pour empêcher la position sur le dos

J’ai personnellement commencé avec la méthode de la balle de tennis. Simple mais efficace ! Après quelques nuits d’adaptation, mon corps a appris à éviter naturellement la position dorsale. Cette technique basique a réduit mes apnées de presque 40% avant même que je ne commence d’autres traitements.

Les solutions complémentaires pour mieux dormir avec l’apnée

Pour ceux qui utilisent un appareil à Pression Positive Continue (PPC), l’oreiller joue un rôle crucial. Les oreillers classiques créent souvent des problèmes avec le masque : fuites d’air, compression, déplacement des sangles.

Un bon oreiller pour apnéique devrait offrir :

  • Des découpes latérales pour accueillir le masque
  • Un maintien cervical optimal
  • Une surface respirante pour limiter la transpiration
  • Une stabilité pour éviter les mouvements de tête

Mon parcours avec l’apnée m’a appris que la position et l’équipement sont indissociables. Même le meilleur appareil PPC sera inefficace si votre position favorise l’obstruction des voies respiratoires.

D’autres approches peuvent compléter la thérapie positionnelle :

L’orthèse d’avancée mandibulaire maintient la mâchoire légèrement avancée pendant le sommeil pour dégager les voies respiratoires. J’ai utilisé ce dispositif pendant plusieurs mois avant de passer à la PPC, avec des résultats encourageants pour mon apnée modérée.

Enfin, pour les cas sévères ou résistants aux traitements conventionnels, la chirurgie peut être envisagée. L’uvulo-palato-pharyngoplastie élargit l’espace pharyngé en retirant certains tissus obstructifs.

Ce qui m’a vraiment aidée, au-delà des techniques et des appareils, c’est de comprendre que l’apnée du sommeil se gère plutôt qu’elle ne se guérit. Chaque petite amélioration compte, et la position de sommeil reste le facteur le plus accessible à modifier immédiatement. Commence par là, et tu pourras déjà observer des changements significatifs dans ton sommeil et ton énergie quotidienne.

https://sommeil-profond.fr/

Clemence

Rédacteur de blog et journaliste, je navigue entre l’instantané du reportage et la réflexion du contenu long format. J’écris avec rigueur, curiosité et passion, en croisant les codes du journalisme et ceux de la rédaction web.

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