Comment savoir si on fait de l’apnée du sommeil : 5 signes révélateurs

Comment savoir si on fait de l'apnée du sommeil : 5 signes révélateurs

août 29, 2025

Résumé de l’article

Symptômes caractéristiques Actions recommandées
Ronflements intenses et pauses respiratoires nocturnes observables de 10 à 30 secondes Demander à son partenaire d’observer ou enregistrer son sommeil avec une application dédiée
Fatigue persistante malgré un temps de sommeil suffisant et maux de tête matinaux Tenir un journal de sommeil pendant deux semaines pour évaluer la qualité du repos
Somnolence diurne excessive et endormissement lors d’activités passives ou au volant Consulter un médecin généraliste qui pourra orienter vers un spécialiste du sommeil
Symptômes associés : nycturie, sueurs nocturnes, irritabilité, troubles de concentration et libido Évaluer son risque avec le questionnaire STOP-BANG (score ≥ 3 indique un risque significatif)
Facteurs de risque : surpoids, sexe masculin, âge avancé, particularités anatomiques Éviter la consommation d’alcool avant le coucher et réduire le tabagisme

L’apnée du sommeil se caractérise par des pauses respiratoires nocturnes qui fragmentent votre sommeil. Sans examen médical, certains signes peuvent vous alerter comme les ronflements intenses, la fatigue chronique ou les maux de tête matinaux. J’ai moi-même ignoré ces symptômes pendant des années, attribuant ma fatigue au stress professionnel. Reconnaitre ces signaux précoces peut t’orienter vers une consultation médicale appropriée.

Les signes révélateurs de l’apnée du sommeil

Quand j’exerçais comme infirmière, je voyais régulièrement des patients épuisés qui ignoraient souffrir d’apnée du sommeil. Aujourd’hui, je sais repérer les signes distinctifs de ce trouble qui touche environ 4% de la population française.

Le symptôme le plus flagrant reste le ronflement intense et régulier, souvent signalé par le partenaire de lit. Ces ronflements s’accompagnent généralement de pauses respiratoires observables – un silence inquiétant de 10 à 30 secondes suivi d’une reprise bruyante de la respiration. J’ai découvert mon propre problème quand mon ex-mari a filmé mon sommeil, révélant ces arrêts respiratoires que je ne pouvais percevoir seule.

Au réveil, les maux de tête matinaux et la sensation de fatigue persistante constituent des indices majeurs. Cette fatigue ne disparaît pas malgré un temps de sommeil suffisant. Tu te lèves aussi fatigué que lorsque tu t’es couché ? C’est un signe qui ne trompe pas.

La somnolence diurne excessive représente un autre indicateur préoccupant. Si tu t’endors facilement pendant des activités passives comme regarder la télévision ou lire, ou pire, au volant, ton corps signale peut-être un manque d’oxygénation nocturne.

Les symptômes moins connus incluent :

  • La nycturie (réveils nocturnes pour uriner)
  • Les sueurs nocturnes inexpliquées
  • L’irritabilité et les sautes d’humeur
  • Les difficultés de concentration et de mémoire
  • Les troubles de la libido

Qui est exposé au risque d’apnée du sommeil ?

Certains facteurs augmentent significativement le risque de développer cette affection. Le surpoids et l’obésité figurent en tête des facteurs prédisposants, concernant environ 70% des cas. Le tissu adipeux accumulé au niveau du cou comprime les voies respiratoires pendant le sommeil.

Les hommes présentent un risque deux fois plus élevé que les femmes, bien que cet écart tende à se réduire après la ménopause. J’observe régulièrement dans ma pratique que les femmes sous-diagnostiquées consultent souvent pour d’autres symptômes comme l’insomnie ou l’anxiété, sans que le lien avec l’apnée soit établi.

L’âge joue également un rôle déterminant, avec une prévalence qui augmente après 65 ans – près de 30% des seniors seraient concernés. Cette statistique m’a frappée quand ma propre mère a développé des symptômes typiques que j’ai heureusement pu identifier rapidement.

Facteur de risque Impact sur l’apnée du sommeil
Surpoids/Obésité Risque multiplié par 4 à 10
Sexe masculin Risque multiplié par 2
Âge > 65 ans 30% de prévalence
Particularités anatomiques Mâchoire reculée, cou large, langue volumineuse

Certaines particularités anatomiques prédisposent également à ce trouble : une mâchoire en retrait, un palais étroit, une langue volumineuse ou des amygdales hypertrophiées réduisent l’espace disponible pour le passage de l’air.

Les habitudes de vie jouent un rôle non négligeable. La consommation d’alcool avant le coucher et le tabagisme aggravent considérablement les symptômes en relaxant davantage les muscles de la gorge et en irritant les voies respiratoires.

Comment tester l’apnée du sommeil sans examen médical ?

Même si le diagnostic définitif nécessite des examens spécialisés, plusieurs approches peuvent t’aider à évaluer ton risque. L’une des méthodes les plus simples consiste à demander à ton partenaire d’observer ton sommeil ou à enregistrer ton sommeil avec ton smartphone. Les applications dédiées peuvent capturer les sons et identifier les schémas de ronflement et de pauses respiratoires.

Le questionnaire STOP-BANG constitue un outil d’autoévaluation efficace utilisé par les professionnels de santé. Il évalue huit critères :

  1. Ronflement (Snoring)
  2. Fatigue (Tired)
  3. Observation d’arrêts respiratoires (Observed apnea)
  4. Pression artérielle élevée (Pressure)
  5. Indice de masse corporelle > 35 (BMI)
  6. Âge > 50 ans (Age)
  7. Tour de cou > 40 cm (Neck)
  8. Genre masculin (Gender)

Un score élevé (≥ 3 points) suggère un risque significatif d’apnée du sommeil. J’utilise régulièrement ce questionnaire avec mes clients et j’ai constaté sa pertinence pour identifier les personnes nécessitant une évaluation plus approfondie.

Tu peux également tenir un journal de sommeil pendant deux semaines, notant la qualité de ton repos, les réveils nocturnes, la présence de ronflements (selon ton entourage) et ton niveau d’énergie au réveil. Ce journal m’a personnellement aidée à prendre conscience de la gravité de mon trouble avant ma consultation spécialisée.

Quand consulter un professionnel de santé ?

Si tu identifies plusieurs signes évocateurs, ne sous-estime pas leur importance. L’apnée du sommeil non traitée peut entraîner des complications cardiovasculaires sérieuses comme l’hypertension, les arythmies cardiaques ou augmenter le risque d’accident vasculaire cérébral.

Consulte un médecin généraliste si tu présentes une somnolence diurne excessive, des ronflements intenses signalés par ton entourage ou une fatigue persistante malgré un temps de sommeil adéquat. Il pourra t’orienter vers un spécialiste du sommeil, généralement un pneumologue, pour des examens complémentaires comme la polygraphie ventilatoire ou la polysomnographie.

Le diagnostic précis permettra de déterminer la sévérité de l’apnée selon l’index d’apnées-hypopnées (IAH) : légère (5-15 apnées/heure), modérée (16-30 apnées/heure) ou sévère (plus de 30 apnées/heure).

L’identification précoce et la prise en charge adaptée peuvent transformer radicalement ta qualité de vie. Je peux témoigner des bénéfices immenses d’un traitement approprié sur mon énergie quotidienne, ma clarté mentale et ma santé globale. Ne laisse pas l’apnée du sommeil voler tes nuits et épuiser tes jours – les solutions existent et peuvent faire toute la différence.

https://sommeil-profond.fr/

Clemence

Rédacteur de blog et journaliste, je navigue entre l’instantané du reportage et la réflexion du contenu long format. J’écris avec rigueur, curiosité et passion, en croisant les codes du journalisme et ceux de la rédaction web.

Laisser un commentaire